quinta-feira, novembro 16, 2006

Dulce Maria Cardoso





APRESENTAÇÃO DOS LIVROS

CAMPO DE SANGUE e OS MEUS SENTIMENTOS

pela autora e o crítico literário PEDRO SENA-LINO


QUINTA-FEIRA 23 de NOVEMBRO às 18h30

no

INSTITUTO FRANCO-PORTUGUÊS

ENTRADA LIVRE


“Uma narrativa intensa até dolorosa”Francisco José Viegas


Campo de sangue / Os meus sentimentos

de Dulce Maria Cardoso

“Dulce Maria Cardoso tem-se destacado, em apenas dois anos e dois romances, como uma das vozes mais originais e singulares da nova geração de escritores portugueses. Os seus livros Campo de Sangue (Coeurs arrachés) e Os meus sentimentos (Les anges, Violeta), ambos traduzidos em francês, têm recebido estrondosos elogios por parte da crítica. A escrita de Dulce Maria Cardoso é marcada por invenções narrativas e subversões formais dos mecanismos habituais do romance. Repetições, elipses, ou ainda o “tour de force”central de Os meus sentimentos (a obra é constituída por uma única frase, sem início nem ponto final, que corre durante 400 paginas) permitem uma captação labiríntica, sombria e multifacetada da realidade. Algures entre as historias de loucos de Gogol e o thriller metafísico.”


Instituto Franco Português

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Ouvrages en vente à la N.L.F.

Dulce Maria Cardoso nasceu em Trás-os-Montes, em 1964, na mesma cama onde haviam nascido a mãe e a avó. Tem pena de não se lembrar da viagem no Vera Cruz para Angola. Da infância guarda a sombra generosa de uma mangueira que existia no quintal, o mar e o espaço que lhe moldou a alma. Regressou a Portugal na ponte aérea de 1975. Licenciou-se em Direito pela Faculdade de Direito de Lisboa, escreveu argumentos para cinema, gastou tempo em inutilidades. Também escreveu contos. Tem fé, uma família, um punhado de amigos, o Blui e o Clude. Continua a escrever e a prezar inutilidades. Vive em Lisboa.
O seu romance de estreia, Campo de Sangue, publicado em 2002 e escrito com o apoio de uma Bolsa de Criação Literária do Ministério da Cultura, foi distinguido com o Grande Prémio Acontece de Romance e encontra-se traduzido em França. Os respectivos direitos foram também adquiridos para a América Latina e Espanha, e para o Brasil —Companhia das Letras.


“Loin du folklore, d’une grande originalité narrative, ce deuxií¨me roman époustouflant de Dulce Maria Cardoso invite d’abord à un dépaysement littéraire à l’avant-garde des lettres portugaises.”, Delphine Peras, Lire.

Violeta, comment vous la décrire? Une ballerine obèse qui titube à travers l’existence en levant le coude aussi souvent que la jambe ou peut-être un ange en exil, nostalgique du temps où “le ciel avait la couleur du ciel”.

Victime d'un accident de la route, elle apparaît au début du livre 'la tête en bas, suspendue par la ceinture de sécurité, la pluie claque sur le métal de la voiture, le liquide chaud qui coule de ma bouche c’est du sang, je reconnais le goût...” En ces ultimes instants s’emballe le carrousel d’une pauvre vie : sa carrière de représentante en cire dépilatoire, ses amours de restoroute, sa meilleure ennemie de fille, quelques lourds secrets de famille.

Derrière cette petite musique de la déglingue ordinaire, interprétée par une virtuose, on entend cependant jouer en sourdine une autre partition - la bande-son d’une période de bouleversements pour le Portugal, depuis le rêve du 25 avril 1974 jusqu’au désenchantement post-révolutionnaire en passant par le déclin de l’empire colonial. Subtile articulation entre un destin individuel et une aventure collective à laquelle répond un tour de force stylistique: ce deuxième roman de Dulce Maria Cardoso se compose d’une unique phrase qui court sur 392 pages sans que jamais le lecteur n’en perde le fil.


“Les Anges, Violeta”

“ Le peuple, uni, jamais ne sera vaincu”...Ce slogan de a Révolution des Œillets, (un nom de fleur qui est aussi une odeur”), Dulce Maria Cardoso le retourne :” Le peuple, vaincu, ne sera jamais uni”... Le 25 avril n’a évidemment pas tenu toutes ses promesses. Aucune Révolution, même fleurie, n’est jamais à la hauteur des rêves qu’elle éveille, des espérances qu’elle suscite... Illusions collectives et individuelles : Le ciel n’a pas toujours la couleur du ciel...Et toute vie mène à la mort, même et surtout “ sans crier gare “.

Etrange, original et fascinant ce roman de Dulce Maria Cardoso, traduit avec talent par Cécile Lombart, et publié chez Eric Nalleau qui sait découvrir religieusement, donc servir, des textes qui échappent à la facilité des modes et sont dignes de ce qualificatif “ littéraire “ si souvent violé et défiguré.

Un roman? Une phrase qui s’étend (sans nous noyer) sur quelque 390 pages...Sans une seule capitale, pas même au début. Sans point, pas même à la fin. Un exploit stylistique (y compris chez la traductrice). Résultats : techniquement, une réhabilitation totale de la virgule qui prend un relief rare et une importance exceptionnelle au service d’une prose souvent poétique, chargée d’images, de métaphores et de métonymies fortes et ponctuée de sentences philosophiques (puisque semées dans “ le jardin de la mort “) : “ la vie est une hypothèse sans thèse... rien ne résiste au silence... les morts sont tous oublieux... le pire c’est quand on se met en tête “...

Mais où est-elle allée “ chercher tout cela “, Dulce Maria Cardoso? Son personnage central, d’abord : Violeta. Une “monstresse “? Un ange déguisé? Une pauvre “bougresse “ qui “roule sous les ténèbres “? Imaginez-vous une “ballerine obèse “ qui lève plus le coude que la jambe? “C’était une femme si grosse, si grosse, que quand elle tombait du lit, elle tombait des deux cotés... C’était une femme si grosse, si grosse, qu’elle arrivait à être à deux endroits à la fois “. Et quel non-destin, pour destinée ! “On ne change pas le passé, point final “. Mais “je vais vous dire un secret “ : ce livre tient “éveillé jusqu’au bout de la nuit “. En vous faisant deux rappels essentiels : “La vérité est toujours entre nous et les autres : elle n’appartient à personne (...) La vie est une chose maligne “

Daniel RIOT


Margarida Antunes da Silva
Attachée de Presse/Relations Publiques
Institut Franco-Portugais
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1 comentário:

Anónimo disse...

Merci pour ces articles, les deux romans de Dulce Maria Cardoso sont en effet très intéressants.