quarta-feira, maio 16, 2007

Ciência

Sciences

Des astronomes suisses découvrent une exoplanète de
"glace chaude"
AFP 16.05.2007 13:45

Des astronomes de l'Université de Genève ont découvert qu'une
planète tournant autour d'une petite étoile située à trente
années-lumière de la Terre pourrait être composée de "glace
chaude".

Cette exoplanète, connue des scientifiques depuis trois ans,
fait 22 fois la masse de notre planète et orbite autour d'une
"naine rouge" baptisée GJ436, souligne mercredi l'Université
de Genève dans un communiqué.

La planète, l'une des quelque 220 connues à ce jour pour exister
en dehors du système solaire, avait été découverte par la méthode
dite des "vitesses radiales", qui donne incidemment de bonnes
indications sur sa masse.

Depuis l'observatoire OFXB de Saint-Luc (Valais), les astronomes
suisses ont cette fois-ci surpris la planète lorsqu'elle transitait entre
son astre et la Terre.
La mesure de l'infime atténuation de la luminosité de l'astre par
son satellite leur a permis de déterminer la taille de la planète.

En croisant les deux mesures - masse et taille de l'exoplanète -
-les astronomes ont pu en déduire sa densité. Et, surprise, cette
densité ne correspondait ni à celle d'une planète rocheuse, comme
la Terre, ni à celle d'une planète gazeuse.
Cette planète devrait en fait être composée d'eau.

Selon les chercheurs suisses, la proximité entre la planète et son
étoile, ainsi que le vraisemblable effet de serre qu'elle subit,
permettent d'évaluer la température à sa surface à plus de
300 degrés centigrades.

Si l'eau de son atmosphère se trouve donc à l'état de vapeur,
celle à l'intérieur de la planète devrait exister sous forme de
glace chaude, un état de l'eau inconnu sur la Terre, mais déjà
reproduit en laboratoire.

"A très haute pression, la glace se transforme d'abord en eau
liquide, puis en solide plus dense que l'eau et la glace, de la
même manière que le carbone -sous forme de graphite -
-se transforme en diamant sous la pression", explique
Frédéric Pont, spécialiste des transits à l'Université de Genève.
"Si nos océans étaient beaucoup plus profonds, ces formes
exotiques de glace se formeraient sur leur fond", ajoute
M. Pont, cité dans le texte.

Les astronomes suisses vont maintenant tenter d'analyser
l'atmosphère de la planète, par analyse spectrographique
de la lumière de l'étoile, avant et pendant son occultation
par son satellite. Par soustraction, ils devraient
pouvoir déduire les éléments constituant l'atmosphère
de l'exoplanète.

Ces mesures sont impossibles depuis le sol - l'atmosphère
terrestre contenant de la vapeur d'eau - et devront être
effectuées par les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer.
"Mais c'est une expérience très difficile à mener, du fait
de la faible taille de la planète", souligne M. Pont.

Le télescope qui a servi à cette découverte est un télescope
amateur de 60 centimètres, implanté près du mont Cervin.
"Pour la mesure des transits, l'équipement n'est pas si
important. Il faut être là au bon moment et les grands
observatoires ne sont pas disponibles pour ce type de
mesure", ajoute-t-il.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/

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